« Les messages du journal point tu
n’absorberas. Avec bonne méthode et bonne humeur tu les décrypteras. »
Le journal est partout : la caverne
imaginée par Platon, la voici devenue réalité. Le réel se brouille,
court-circuité par le surréel du journal. Le journal est devenue aujourd’hui
multifonctionnel et il ne suffit plus de le « lire » pour s’informer. Il faudrait désormais s’informer sur lui en
suscitant une tension critique et constructive. Ceci étant pour dire que la
presse dans les sociétés contemporaines est un terrain où s’entremêlent
plusieurs forces d’action.
Dans un contexte de mondialisation excessive
et de standardisation de mentalités
délibérée, les hommes ont transformé les médias en une matrice d’informations
codées selon un système de réflexes et d’options conditionnés à leur propre
image. De sorte d’orienter les opinions de leurs semblables mais aussi pour
alimenter la « doxa » en informations, en renseignements et en
références. Il n’en reste pas moins que la presse peut revêtir une fonction de
lien social en provoquant le débat et le
dialogue, dans un monde où l’absence de responsabilité sociale se fait de plus
en plus ressentir.
Le presse est devenue un véritable théâtre
politisé : les spectateurs ne sont autre que l’opinion public, qui à
chaque numéro-spectacle se plait à l’idée de se purger par la catharsis
informationnelle quotidienne. En effet, bien que le rôle du journal soit en
théorie un vecteur d’accès à la vérité et que le journaliste-philosophe doit
tout faire pour arracher cette vérité. L’on se retrouve à l’heure actuelle avec
des journalistes-sophistes pour qui la réalité devient la mesure de toute
chose.
Arrêtons la mascarade de la
société d’information et de connaissance. Le journaliste doit devenir la
conscience morale de l’opinion publique et de la société. Dans un monde où
l’ubiquité et l'ambiguïté informationnelles sont maîtresses,
celui-ci doit privilégier l’importance de l’information citoyenne pour
commencer une nouvelle page de ce long « roman-fleuve
journalistique ». Ceci enfin pour dire enfin que le journal doit
s’inscrire dans la continuité du service purement social.